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13/07/2015

Le perron

Je vivrais sur les marches du perron de la maison loufoque tellement m'y sens bien. Particulièrement quand il fait gris (je suis servie); sinon il fait vite trop chaud. Je vois la mer (si elle est haute; en ce moment elle est tout le temps basse ! c'est normal ?), je regarde les chats sauvages qui aiment comme moi ce perron. La mère des nouveaux petits chats ressemble à une louve. Le petit roux joue avec les grandes herbes et les papillons. Le petit noir est minuscule, il tête encore sa mère. Le jardin est aussi sauvage que les chats. Des roses comme des églantines, rose foncé, se mélangent au sureau dans une arcade exquise et non voulue, spontanée, où s'entremêle un chèvrefeuille aux larges fleurs jaune pâle.

Le fantôme de Marie Stuart passe. Le bar à côté porte son nom. De temps en temps un gros geai noir et blanc tourne dans le ciel. L'un d'entre eux était mort et gisait dans l'allée, le petit chat roux jouait avec son cadavre éclaté, on voyait son coeur, un coeur de geai, c'était tout rouge, la mort dans le jardin.

Le vent incline les herbes, les hortensias ne bougent pas d'un cil. Le matin, presque personne ne passe le long de la mer, sauf des gens qui courent ou qui marchent, silencieux. Mais souvent les dames de mon âge, marchent en parlant à toute vitesse, bien plus vite qu'elles ne marchent.

Je remets des croquettes dans le petit plat des chats. Les marches sont en granit avec des petits éclats brillants dedans. Tout près pousse un prunier aux prunes vertes "qui ne se mangent pas".

J'essaie de ne pas penser au métro.

Commentaires

Je le vois, ce Perron avec les chats, les hortensias, comme tu racontes bien....

Écrit par : Julie | 13/07/2015

Merci Julie !
(Hélas on repart aujourd'hui, snif snif snif)

Écrit par : Sophie | 15/07/2015

Moi aussi, je le vois et je sens sa chaleur.

Écrit par : Marie Hatton | 13/07/2015

Merci beaucoup.
C'est le perron universel de la vie simple et douce.

Écrit par : Sophie | 15/07/2015

Bonjour Sophie, c'est rigolo quand l’œil balaie les commentaires, on lit : "Hervé dans la rue..., Jos sur le clocher..., Julie sur le perron... :)


En lisant un des comptes rendus du dernier numéro de la revue "Histoires littéraires", j'ai pensé à vous et voulu mettre ce compte rendu en commentaire d'un de vos billets sur Chateaubriand. Comme c'est impossible, je le mets ici :) :

" Chats. Dictionnaire des chats illustres à l’usage des maîtres cultivés, sous la direction de Bérangère Bienfait, Brigitte Bulard-Cordeau et Valérie Parent (Champion, 2014, 368 p., 19 €). On n’arrête plus l’érudition : voici, à l’usage non seulement des maîtres mais aussi des chercheurs et biographes de tout poil, un sympathique recueil des VIP félins. Après tout, peut-être sera-t-il précieux à quelqu’un de retrouver le nom du premier chat d’Hemingway, du favori de l’Abbé Delille – objet chacun de poèmes –, ou encore de l’ambassadeur de la ronronthérapie, lancée et aussitôt tombée dans l’oubli en 2002 (Rouky, Raton ou Crazy Christian : chacun cherchera son chat). Futile mais attachant, l’ouvrage recèle quelques découvertes amusantes et autant d’anecdotes : Chateaubriand récupérant le chat du Pape Léon XII après le décès du maître, des chats utilisés comme démineurs au Vietnam, ou d’autres écrivant des articles sur la physique des particules. Le projet, certes un peu mince, retient l’attention grâce à la variété des sources utilisées : si l’on rencontre majoritairement des chats d’écrivains et d’artistes, c’est aussi bien du dernier « buzz » internet que du fin fond du XVIIe siècle que peuvent surgir ces bestioles charmantes. Ajoutons aux menus plaisirs de l’onomastique la qualité des illustrations, et voilà qu’on se surprend à rêvasser sur le tome 2 à venir…"

Écrit par : Michèle | 16/07/2015

Merci Michèle ! Oui oui j'ai regardé ce livre ! Et l'histoire -que je connaissais- , je la tiens de la bouche de François René lui-même bien sûr !- du chat du pape, est exquise. Même si elle n'est pas si anecdotique que cela!

Écrit par : Sophie | 16/07/2015

Les commentaires sont fermés.