17/04/2015
Ils s'asseoient hier en face de moi
Ils ont dû être très beaux. Ils sont toujours très beaux. Je ne sais pas de quel pays de l'Est ils sont. Ils se sont assis en face de moi hier soir dans le métro. Je ne comprends pas ce qu'ils disent (hélas !) mais leur langue est belle, pleine de "k". Elle lui parle, il lui parle. Ils ne se regardent pas, ils se penchent légèrement l'un vers l'autre, et je les imagine ayant vécu tellement d'années ensemble. A un moment il sort le mouchoir plié de sa poche (qui fait ça encore?) et le replie joliment. Elle a des très belles boucles d'oreille qu'on ne voit pas bien sur la photo. Ils sont tristes de quelque chose je ne sais évidemment pas quoi, ou alors préoccupés. Il est large d'épaules, elle a un joli cou (pas du tout abimé), et tous les deux des très beaux yeux. Il est très viril, elle est très féminine. Je les vois danser ensemble tendrement ou se coucher, fatigués, se disputer, soupirer, pleurer, être inséparables, s'aimer.
(grâce à mon téléphone, ils n'ont pas vu que je les prenais en photo)
23:16 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Tu joues aux espionnes à voler comme ça des photos... ça vaut le coup, tu nous a décris de jolis portraits. Merci Sophie.
Écrit par : sabine | 19/04/2015
Si je "vole" les photos c'est pour rendre hommage aux volés.
Écrit par : Sophie | 21/04/2015
Le monsieur me fait penser au général Dourakine, des livres de la comtesse de Ségur. Ils sont beaux, plus soucieux que tristes, à mon avis. La dame a des pommettes saillantes dont je suis jalouse à crever.
Écrit par : Julie | 20/04/2015
Oui, Dourakine ! Oui, soucieux + que tristes !
Écrit par : Sophie | 21/04/2015
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