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09/09/2013

Coupeuse de tissu

tissu_manufacture_Thierry-Mieg.jpgJe suis sûre qu'il y a un truc que vous ne savez pas sur moi, - et qui est super intéressant, comme tout ce que je raconte, c'est qu'à 20 ans j'ai été coupeuse de tissu. Et que j'adorais ça. Et mesureuse aussi. Parce que pour couper, avant il faut mesurer.  En fait j'étais vendeuse aux Nouvelles Galeries de Dijon, des fois au rayon valises, des fois au rayon tissus. J'avais une grande règle en bois pour mesurer le tissu en longueur. En largeur c'était en 90 ou 1m 20 ou 1m 80 pour les tissus d'ameublement (si je me souviens bien, je peux me tromper). Au bon endroit, il fallait faire une petite encoche aux ciseaux, puis poser les ciseaux et d'un coup sec déchirer le tissu qui se coupait tout seul bien net. Ah ce bruit merveilleux du tissu....et le tissu tenu des deux mains. Puis le grand rouleau qu'on repose.Et je marquais sur un petit bout de papier le métrage et le prix au mètre et la cliente partait à la caisse avec son tissu et ce morceau de papier.

J'ai vendu de la laine aussi, des tonnes de pelotes de laine, des fermetures-éclair de toutes les longueurs et toutes les largeurs, des rubans de tulle qui s'accrochent aux voitures des mariées, du fil, du fil à broder, des aiguilles, des tricotins, des rubans de velours, des canevas, de la dentelle, de la broderie anglaise.

Les jeunes, ma vie est un roman.

 

 

                                                        

Prelle_P9092.jpg

 

Style-Napoléon-III1.jpg

Commentaires

quel beau métier, les couleurs de la laine, les tissus. Et ce bruit du tissu qu'on déchire...J'aime aussi.

Écrit par : la Mère Castor | 10/09/2013

J'adore aussi les rayons tissu, toutes les possibilités que ces rouleaux bien sages, sur les comptoirs de bois laissent envisager. Encore faut-il savoir coudre. Les merceries jadis avaient toutes la même odeur, une odeur de propre, une ambiance calme et sereine, avec des dames hésitantes, calculant, imaginant.....

Écrit par : Julie des Hauts | 10/09/2013

Mes compétences se limitent à la fabrication des sachets de lavande, que mon mari pique ("papa pique et maman coud", tu connais?) car je n'ai jamais rien compris à une machine à coudre.

Écrit par : Fanfan | 10/09/2013

Oui, Papa pique et maman coud, bien sûr ! Moi j'aime les machines à coudre, j'aimerais bien en avoir une, tiens!

Écrit par : Sophie | 12/09/2013

SCOOP......totalement hors sujet.

Le bébé hirondelle né dans notre garage a bien grandi, si bien grandi qu'il s'est envolé ce matin avec sa mère......

Écrit par : Julie des Hauts | 10/09/2013

Longue vie au bébé hirondelle, Julie et à sa maman

Écrit par : jos | 10/09/2013

Les tissus j'adore, les couleurs, les textures, le rêve de créer (eh oui, j'ai eu plus de rêves que de temps...à présent mes rêves je les "chasse à coup de trique", ils me font rêver à des choses impossibles...)
J'ai eu un stock de tissus, je les ai donnés il y a 2 ans, j'en ai gardé un peu, je regrette parfois d'avoir fait un certain vide ; j'ai et j'ai eu beaucoup de laine aussi...mon rêve était dans une mercerie ou un truc de peinture avec plein de couleurs à trier, j'ai plein de fils à broder aussi, et du papier, enfin ..bref ; là je devais ranger justement et je suis venue écrire, le soir je n'ai plus envie (d'écrire) (les seringues qui ont fait mon métier c'est moins amusant!)

Écrit par : jos | 10/09/2013

Je t'envie d'avoir été coupeuse te tissus, trieuse de laine...vendeuse en ameublement ; tes échantillons de tissus sont bien beaux

Écrit par : jos | 10/09/2013

Oh tu sais Jos, ce n'était pas dans une belle mercerie calme, comme celles évoquées par Julie ! c'était aux nouvelles galeries de Dijon, c'était disons particulier....J'ai fait ça 2 ans. Sans blague il n'y a pas grand chose à envier !

Écrit par : Sophie | 12/09/2013

Oui Sophie , quand vous travalliez autrefois dans ce milieu, votre vie devait être un joli roman. Ces magasins de tissus, tels qu'ils étaient autrefois, avec ces rouleaux très lourds bien rangés sur de solides rayons, et que l'on demandait à la vendeuse : Non mademoiselle, pas celui-ci, celui du dessous, vous voyez...Et quand il y avait sept ou huit rouleaux sortis , nous pouvions choisir avec Maman...pour le plaisir, et plus il y en avait plus nous nous soulions de beauté de l'un ou de l'autre, car nous aimions coudre, coudre encore et toujours, très coquettes tous deux grisées par l'odeur de ces magasins, pour nous Cavernes d'Ali aba, par la beauté des tissus, des étamines, de la "peau d'ange" des voiles de coton imprimé, des couleurs.....Il y avait un choix que l'on ne voit plus. Mais je crois que les femmes vont se remettre à la couture, je le sais par le magasin de machines à coudre, et mes visites aux merceries. C'était le "bon temps" ! .

Écrit par : meregrand | 11/09/2013

A cette époque ma vie était un drôle de roman mais pas à cause des tissus! Je n'oserais même pas vous raconter! Si vous saviez !!!

Écrit par : Sophie | 12/09/2013

oui, mèregrand, c'était un autre temps, notre jeunesse aussi sans doute

Écrit par : jos | 11/09/2013

Chez nous, dans un village de la vallée de la Semoy, il n'y avait pas de mercerie, juste quelques articles pour la couture chez un épicier qui faisait un peu tout. Nous n'allions que très rarement "en ville", et plutôt pour consulter un "spécialiste". Pour les tissus, il y avait deux commerçants ambulants qui passaient, régulièrement, ils frappaient aux portes et demandaient : "il faut quelque chose ce mois ci ?". En cas de couture programmée, maman les faisait entrer, et le marchant allait dans sa camionnette et rapportait les rouleaux de tissu, parmi lesquels on choisissait. Grand événement ! Il y avait aussi deux bijoutiers horlogers qui passaient, régulièrement. C'est à l'un d'eux que nous avons choisi, Bernard et moi, nos alliances.....

Écrit par : Julie des Hauts | 13/09/2013

Mon dieu j'adore ce que tu écris.

Écrit par : Sophie | 14/09/2013

Merci, chère Sophie, ça me fait bien plaisir.

Écrit par : Julie des Hauts | 14/09/2013

"Chez nous, dans un village de la vallée de la Semoy, il n'y avait pas de mercerie, juste quelques articles pour la couture chez un épicier qui faisait un peu tout. Nous n'allions que très rarement "en ville", et plutôt pour consulter un "spécialiste". Pour les tissus, il y avait deux commerçants ambulants qui passaient, régulièrement, ils frappaient aux portes et demandaient : "il faut quelque chose ce mois ci ?". En cas de couture programmée, maman les faisait entrer, et le marchant allait dans sa camionnette et rapportait les rouleaux de tissu, parmi lesquels on choisissait. Grand événement ! Il y avait aussi deux bijoutiers horlogers qui passaient, régulièrement. C'est à l'un d'eux que nous avons choisi, Bernard et moi, nos alliances.....": oui, tout est beau là-dedans.

Écrit par : Sophie | 14/09/2013

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