29/03/2013
La boite à outils du directeur
Martin Vidberg
Pour une fois je suis d'accord avec Jean-François Copé. Il a dit que l'expression "boîte à outils" utilisée par Hollande hier soir à la télévision était "un terme affreux". (j'ai toujours détesté cette expression).
Mais il n' y a pas eu que ça d'affreux hier soir. Il y a eu "Je ne suis pas un président socialiste". Remarque on avait remarqué. Il y a eu l'allongement des cotisations retraite avec l'argument éternel de la droite: "L'espérance de vie augmente" (pas de la même façon pour tous, et peut-être parce que les gens étaient à la retraite à 60 ans, mais à la retraite à 70, ils mourront peut-être à la tâche à 69, ce sera une source d'économie). Il y a eu la taxation à 75% qui sera payée par les entreprises (une bonne idée: demander à ma boite -pas à outils- qu'elle m'augmente et paie mes impôts) et à laquelle échapperaient de ce fait tous les non-salariés (footballeurs, et autres artistes) et de toute façon tous les assujettis éventuels vont partir habiter à Londres. Il y a eu aussi tous ces mots d'amour dés le début de l'émission, pour les patrons. Et pas un mot,même un petit mot poli de rien du tout, qui mange pas de pain, pour ceux qui luttent pour leurs emplois et apprécieront. Pas un mot non plus pour les chômeurs (42%) qui ne touchent aucune allocation.
Il y avait hier soir un type qui parlait comme un roi (exit le parlement, exit même ses ministres de crotte) répétant "je" "je" "je" (c'est Sérillon qui a dû lui dire "zy va, dis "je " "je "je"), ou plutôt comme un directeur à la convention annuelle devant l'assemblée de ses cadres. Et qui comme un directeur multiplie les gaffes "Je ne savais pas que dans le monde la France était regardée", "je ne pensais pas que la crise allait autant durer". "Je ne savais pas que les girafes avaient un aussi long cou" "Je ne savais pas que les soldats sont courageux" "Je ne savais pas où était le Mali" "je ne savais pas que Benoit XVI n'est plus pape" "je ne savais pas que Bashung est mort" "Je ne savais pas que Fleur Pellerin personne peut la sentir et pourtant c'est une fleur" "Je ne savais pas que Valls sera président" "Je ne savais pas que Persil lave plus blanc".
10:17 | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Je suis tellement déçue par cet homme, en qui, à ma décharge, je n'ai jamais eu confiance, que je ne l'ai même pas regardé. Il n'est pas socialiste, il ne l'a jamais été, sauf par opportunisme et en parole. Je n'étais pas déçue par Sarkozy, qui asssumait être de droite, mais se plaquer derrière un masque socialiste pour finir par faire ce qu'il fait, c'est monstrueux.
Écrit par : Julie des Hauts | 29/03/2013
Oui. Comment faire?
Écrit par : Sophie | 29/03/2013
"La boite à outils", c'est un terme issu de la pédagogie à la petite semaine, qu'on utilise dans les classes maternelles. Pour varier, on peut dire également "la trousse de secours". Ce type est, en effet, consternant et sa communication au ras des pâquerettes. Il prend les gens pour des cons depuis toujours, comme beaucoup de barons socialistes en région. Cela dit, ça a l'air de marcher, puisqu'il se retrouve président avec sa rhétorique du mec normal, et ses comparses sont à la tête des régions ! Cela dit, tous ceux qui ont vécu le tournant libéral et la décomposition du second septennat du consternant Tonton pouvaient s'en douter.
Écrit par : solko | 29/03/2013
Oui c'est vrai, on pouvait s'en douter. D'ailleurs on savait dans un coin de la tête que c'était un gros risque d'avoir un poil d'espoir. Mais l'espoir est plus joli au teint que le désespoir!
Écrit par : Sophie | 29/03/2013
D'une platitude affigeante ! J'ai failli m'endormir ...
Écrit par : Ellem | 29/03/2013
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