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04/03/2017

Raymond Kopaszewski (1931-2017), joueur de foot

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Son nom brillait dans le lointain. Je ne savais rien de lui quand j'étais une enfant, à peine qu'il était footballeur, à une époque où je n'imaginais pas que footballeur puisse être un métier. Ainsi davantage que footballeur, il "jouait au foot". Voilà: il était joueur de foot. Mon père ne s'intéressait pas au foot. Je n'avais pas de frères. Je le dis comme je dirais: mon père n'était pas au parti communiste, je ne connaissais personne au parti communiste. Mais je savais qu'au loin des gens jouaient au foot, des gens étaient au parti communiste. Ils appartenaient à un monde lointain, un monde qui ne m'était pas familier, mais ils existaient, ils constituaient le monde. Comment bien l'expliquer?  Kopa existait.

Et puis je me suis mariée avec un amateur de foot forcené, qui avait joué au foot toute sa jeunesse, dont le père avait joué au foot, dont le père était devenu arbitre amateur puis entraîneur d'arbitres, et la première phrase que mon fils a prononcée a été "Elle est où la balle ?",  dormant avec son ballon de foot et pas avec une peluche. Mon ex-beau-père se levait de table tous les dimanches après le fromage, avant le dessert, pour "partir au foot". Mon ex-belle mère soupirait "Ton foot, ton foot". Ce fut au début pour moi complétement exotique. On ne parlait jamais de foot dans ma famille, on parlait de Christophe Colomb, de cornichons russes, de De Gaulle -ou on ne parlait pas-, mes amours de jeunesse ignoraient complètement le foot, et la vérité me pousse à dire que quand j'avais 20 ans je vivais dans un monde qui je crois éprouvait un soupçon de mépris pour le foot. Et tous les sports d'ailleurs.

Bon. Mais dans mon enfance, Kopa était là. Il est mort hier et je découvre que ses grands parents étaient polonais, qu'ils sont arrivés en France en 1919, que son vrai nom était Kopaszewski, qu'il a travaillé deux ans au fond de la mine de 14 à 16 ans, qu'il était galibot -c'est ce matin que je découvre aussi ce mot-, qu'un éboulement dans la mine lui avait sectionné le pouce et l'index de la main gauche. Et j'aurais été bien incapable de dire qu'il avait commencé au FC de Reims et joué au Réal Madrid.

Henri Krasucki, né  sept ans plus tôt à Varsovie, arrive en France avec ses parents en 1930. Déporté au camp de concentration de Birkenau il travaille aussi deux ans à la mine, seize heures par jour.

 

 

03/03/2017

Veermer

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