Elle est rentrée

Elle est rentrée ! Plus grande, plus blonde, plus mince que jamais, sans maquillage, pas fatiguée dit-elle, en short, avec aux pieds des Converse blanches achetées là-bas, où elle a recommencé à fumer (grrrr). De l'aéroport elle est allée directement à la fac vérifier je ne sais pas quoi. Puis elle est allée raconter son voyage à son père, et puis elle est là, à la maison, encore un peu là-bas.Elle dit que la chaleur était encore plus étouffante, moite, tropicale, à New-York, qu'elles ont délicieusement mangé (brunch surtout, apparemment), que tout est affreusement cher, qu'elles ont vraiment beaucoup marché, que quand même c'était très fatigant, qu'il y a beaucoup de bruit. Elle a laissé sa valise et son sac au milieu du salon. Elle fume sur le balcon et elle envoie des messages.

Ensuite elle se colle contre moi sur le canapé et me fait un gros câlin. Je lui caresse les cheveux. Et on s'endort toutes les deux.

Quand on s'est réveillées, la nuit était tombée.

 

Les Batignolles, quartier de Mallarmé, Verlaine, Zola, Sisley, Manet, Max Jacob....

Un atelier aux Batignolles, Fantin-Latour, 1870

Cent ans après sa mort (Fantin-Latour 1)

N'est-ce pas exquis ? Ma soeur me raconte que si Fantin-Latour peignait des fleurs -tant de fleurs !- c'est parce que très timide il n'osait pas demander à des jeunes femmes de poser pour lui...

Pourtant, au musée du Luxembourg l'exposition Fantin- Latour qui ouvre demain, montre des photos collectionnées par lui ,dévoilant des nus féminins indéniables, collection dont il avait demandé qu'elle reste cachée jusqu'à cent ans après sa mort.