06/08/2016
Un miracle
Le songe de Sainte Ursule
Les deux chats dorment, chacun sur un accoudoir du canapé. J'entends vaguement la radio d'Annette au-dessus, mais c'est peut-être la télévision. Je pense à des nuits d'août. Et à celle-ci, je ne sais pas pourquoi: dans cette ville déserte et brûlante, j'avais 20 ans, et justement à la télévision il y avait eu très tard dans la nuit cette émission sur Carpaccio. La beauté inimaginable de ces tableaux...Plus que de la beauté. Je me souviens de ce choc. J'habitais à cette époque une chambre meublée des plus modestes, sans toilettes (elles étaient à la turque à l'étage au-dessus), sans douche, sans cuisine, sans évier. Avec juste un lavabo et un tout petit réchaud à gaz. Et sans télévision bien sûr. On l'avait vue chez un ami dont les parents étaient partis en vacances. Et quand je suis rentrée cette nuit- là dans mon humble petite chambre, c'est comme si elle avait été illuminée, comme si tous les tableaux de Carpaccio s'étaient accrochés aux murs, c'était un miracle italien. Et même, vénitien.
23:25 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Elle est jolie ton histoire Sophie, il est vrai que les peintures de ce peintre italien de la Renaissance sont emplies de couleurs et de scènes magnifiques, pour illuminer une petite chambre
Écrit par : jos | 07/08/2016
Tu as une vie intérieure très riche......
J'ai vu à Florence, ville dont je suis tombée amoureuse, comme tu le sais, des tableaux de ce peintre. Ce qui me reste le plus en mémoire, c'est un tableau de Léonard de Vinci, L'Annonciation, le profil de la Vierge et de l'ange, c'est d'une beauté inouïe.
Écrit par : Julie | 07/08/2016
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