01/01/2016
Le tajine, la bûche
Pendant que des gens crèvent de faim, meurent à cause de la guerre, ou vivent capturés par Boko Haram -capturées plutôt- et que d 'autres pataugent dans la bouillasse de Calais ou, au chômage ont tout perdu, n'ont plus de toit, et dorment dehors, j'ai préparé hier le déjeuner de ce midi: un tajine de veau aux petits pois et aux fonds d'artichauts, et une bûche framboises.
Je n'avais pas envie de le faire, fatigue, lassitude, pfff. Je me suis forcée, comme on se force parfois à faire les choses. Je pensais à ceux qui envieraient mon sort, je me disais aussi "bah, tu as 61 ans, à tout casser il te reste grosso modo 20 ans de cuisine à faire, râle pas, tu tiens le bon bout" (je suis la gaité).
Et puis le dieu du Maroc m'est apparu. Car ce tajine est un plat marocain. J'ai repensé à Casablanca, à cette semaine simple, douce, pas aseptisée, passée là-bas, aux orangers, au ciel noir au-dessus de la mer verte, aux palmiers, au long boulevard Zerktouni qui mène à la mer. Ces souvenirs et celui de ce déjeuner avec Mohamed si charmant m'ont redonné de la force. Vive le Maroc et son immense beauté.
Tajine prêt, bûche à décongeler puis décorer. Allez, courage, le 1er janvier sera bientôt passé !
08:52 | Lien permanent | Commentaires (2)
Commentaires
Heureusement qu'il y a des gens charmants qui redonnent un peu d'espérance en l'humanité ! Vive le Maroc et Mohamed de t'avoir redonné courage et force ! Bon repas de nouvel an !
Écrit par : sabine | 01/01/2016
Rien ne me fait plus envie que des oranges sur un arbre. Depuis neuf jours mes enfants sont à la maison, mes journées passent en vaisselle, cuisine lessives.... Les horaires routiniers des deux retraités que nous sommes en sont tout chamboulés, mais même si je suis crevée, je sais que je serai triste comme un vieux chien quand ils seront partis
Écrit par : Julie | 01/01/2016
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