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20/04/2014

J'ai horreur de l'expression "Séquence nostalgie"

1865-Bebe dans un oeuf de paques_maxi.gifJe me souviens très bien, petite, avoir écrit des lettres où sur les enveloppes on n'indiquait pas encore le code postal (qui date de 1964, j'avais dix ans) mais le nom du département en toutes lettres ( Yvelines c'était Seine et Oise ce qui est bien plus joli) et je me souviens d'avoir fait des courses avec des anciens francs (les nouveaux datent de 1963), des petites "commissions" on disait ça, pour maman, une baguette de pain, du gruyère, ou acheté des bonbons, un journal, donné de l'argent à la quête à l'église.

Autrefois aussi on pouvait écrire s.s en haut à droite sur les enveloppes pour la sécu à la place du timbre. Pas besoin d'affranchir. Je viens de regarder. Sauf si je me trompe, ça date de beaucoup moins longtemps, ça date de 1987.

La télévision était en noir et blanc jusqu'en 1967 mais je ne me rappelle pas avoir vu l'homme marcher sur la lune en couleur. C'était au Rayol où on croisait la femme de Sacha Distel au bazar (je crois qu'elle était championne de ski).

Au lycée de Nantes la blouse était obligatoire, une bouse bleue une semaine, une blouse beige l'autre semaine, avec le prénom et le nom brodés sur la poche et il n'y avait pas de garçons. La surveillante générale ne s'appelait pas CPE mais "surgé", les surveillants ne s'appelaient pas surveillants mais "pions".

Tout était fermé en août. Personne ne prenait de vacances dans l'année. Il n'y avait pas de "zones" pour les vacances scolaires.

Ensuite quand je suis rentrée au lycée en seconde près d'ici, en septembre 68, il y avait plein de garçons. On fumait (pas moi !) dans la cour, dans les couloirs. Les profs fumaient même en classe ! On accrochait nos vêtements aux porte-manteaux dans les couloirs ! Il n'y avait aucun risque de vol.

il y avait deux classes dans le train de banlieue pour aller à Paris, très peu de contrôleurs et pour être assis il suffisait de voyager en 1ere où il n'y avait presque personne.

Il y avait deux distributions de courrier dans les grandes villes, le matin et le soir vers cinq heures. Dans Le Monde il n'y avait aucune publicité, pas de photo, c'était écrit tout petit. L'été, ELLE n'était pas tout mince.

On ne commentait pas la vie sentimentale des autres. On était à mille lieues de vouloir être riches, ou fidèles, ou de vouloir acheter une maison. On pouvait aller au bout du monde à pied, traverser des pays et des pays. Je ne sais plus ce qu'on mangeait. Des oeufs mimosa quand j'étais petite. Des radis. Des frites. Ni chinois, ni indien, ni libanais. Ni du couscous. On mangeait ...des sardines à l'huile !

 

 

 

Commentaires

Les vacances de Pâques s'appelaient les vacances de Pâques, et non de "printemps".

Écrit par : solko | 20/04/2014

Ouiiiiiii !

Écrit par : Sophie | 21/04/2014

Quelle surprise, un bébé qui sort d'un oeuf et qui promène un poussin ! C'est la poule qui a dû être surprise.
Entrer au lycée en 1968, ça ne fait vraiment pas sérieux.

Pour moi, qui suis une ancêtre, blouse obligatoire aussi, au collège, mais nous avions le choix de la couleur. J'allais faire les commissions tout près de chez nous, la petite épicerie "chez Aline" vendait de tout, je me souviens que les petits suisses n'étaient pas au frigo, je ne sais même pas s'il y avait un frigo dans le magasin.

La première fois que j'ai mangé du couscous je devais avoir vingt cinq ans, j'ai détesté car il était au mouton et j'ai horreur de ça.

Nous n'avons eu la télé qu'en 1968, et elle avait dû être fabriquée pendant les grèves, car elle était tout le temps en panne.

Écrit par : Julie | 21/04/2014

Je suis rentrée en seconde en septembre 68 après avoir habité deux ans au Maroc. Quel choc !

Écrit par : Sophie | 21/04/2014

La télé fabriquée pendant les grèves, j'adore !!

Écrit par : Sophie | 21/04/2014

Tu ne peux pas savoir quelle plaie c'était, cette télé. Un jour, elle tombe (re) en panne. Après plusieurs jours et plusieurs appels, arrive un dépanneur. Il bricole dans le poste, miracle, l'image apparait. Je lui fais remarquer qu'il n'y a pas de son, et là j'ai obtenu cette réponse sidérante :"le son, ce n'est pas moi, c'est mon collègue, il passera la semaine prochaine".

Écrit par : Julie | 21/04/2014

Extra !!!

Écrit par : Sophie | 26/04/2014

voilà..je me retrouve dans ces blouses bleues et bis, quelques années avant, le "surgé", moi je me suis mariée le 1er mars 68,
séquence nostalgie, vraiment, nous y sommes mais c'était .."notre" jeunesse....pas de portable, j'ai demandé la télé (noir et blanc) à mes parents pour mon BEPC en 1962, on achetait "une miche" de pain ..ici, la baguette était rare....

Écrit par : jos | 24/04/2014

Les commentaires sont fermés.