Est-ce que les choses peuvent être sauvées par une minute de grâce?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il y a une minute de grâce dans le film de Guillaume Gallienne "Guillaume et les garçons, à table !". Une scène magnifique, inoubliable, très belle, celle où apprenant à monter à cheval alors que les chevaux sont sa plus grande peur (c'est le petit Hans) il obéit au type qui lui dit de lâcher les rênes, puis les étriers, puis tout, et s'aperçoit que tout va bien, que le cheval le porte et que non seulement il ne tombe pas mais suffoque de plaisir, de liberté. C'est aussi une scène très érotique. Celle où il arrête de faire le malin.

C'est un film très intelligent, où on voit la très grande intelligence de Gallienne qui est par dessus le marché très gonflé, mais  en même temps c'est un film complètement raté, très décevant si on vient pour rire, gênant même, tellement il cède souvent à une facilité horrible, enchaînant des espèces de sketchs pas drôles du tout (la scène avec Diane Kruger est ridicule, celle dans la boite de nuit gay aussi, etc).

Mais on voit quelques secondes Françoise Fabian toujours d'une beauté merveilleuse, et puis il y a une scène, une seule à mon avis, vraiment une seule, très drôle. Je n'ai ri que cette fois-là et pourtant je vous assure que je ris très facilement.

Pour le reste c'est un film qui dit bien l'horreur de la cellule familiale. (Oui, je pense ça!)

Enfin bon, voilà, c'est une curiosité, un gâchis, comme s'il n'y avait eu personne pour lui dire: là arrête, c'est pas drôle.

Ceci dit, oui c'est ça, c'est un film exactement sur ça: quand on arrête de déconner.