"La faiblesse de croire"

A Giverny il y a quinze jours

 

Dans Télérama -oui je lis Télérama, je ne suis pas snobe moi! - une photo, charmante, a attiré mon oeil cette semaine, on y voit en noir et blanc Michel de Certeau en 1960 un enfant aux boucles blondes sur les épaules. La légende dit que c'est son neveu. De Certeau je ne le connaissais que de nom, je pensais juste vaguement que c'était un "philosophe", un type sérieux, qui réfléchit, quoi,  et qui écrit des livres. (Pratique, non, comme définition!?!).

Du coup, Absinthe m'ayant réveillée à 5 heures (on est samediiiiiiiiiiiii !) car peut-être elle est enceinte (je vous raconterai un autre jour mais elle miaule, elle fait pipi partout, ce qu'elle ne faisait jamais...Et comme cet été il se trouve qu'elle a passé une nuit dehors...) je me suis levée, je ne peux pas me rendormir dans ces cas-là, et j'ai pensé à cette photo. Je suis retournée voir dans le Télérama.

En fait l'article parle d'un livre qui vient de re- paraître aux éditions de La Découverte sur De Certeau. Le livre s'appelle "Le marcheur blessé" (on sent qu'on va rigoler). L'auteur est François Dosse qui a écrit une histoire du structuralisme, un livre sur Paul Ricoeur, un autre sur Pierre Nora...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la couverture bleue pâle, il y a cette autre photo délicieuse où de Certeau ressemble à Jacques Sauvageot -hum, qui connait Sauvageot ici ?!- avec un veston typique de l'époque (juste avant 68 ou juste après), des lunettes tout aussi caractéristiques, l'écharpe !, et surtout, surtout, la coupe de cheveux ! avec les cheveux qui rebiquent dans le cou. qu'il a été ordonné, que c'est un jésuite, puis il a dû être "désordonné" j'imagine, il a été résistant, "spécialiste" d'Ignace de Loyola, et auteur d'un grand livre au titre splendide, en deux tomes, paru en 1982, et qu'on peut trouver en poche: "La fable mystique". (collection Tel de Gallimard). De plusieurs autres aussi, dont "La faiblesse de croire".

Bon, vous voulez que je vous résume en une phrase tout Michel de Certeau : le divin est dans l'autre.

Voilà. Et comme c'est vrai !

Ainsi me voilà certeaulienne, je peux me recoucher.