20/03/2013
Le printemps d'Agrippa
à 7 heures 10 ce matin, lumière du printemps
"Au tribunal d'amour, après mon dernier jour,
Mon cœur sera porté diffamé de brûlures,
Il sera exposé, on verra ses blessures,
Pour connaître qui fit un si étrange tour,
A la face et aux yeux de la Céleste Cour
Où se prennent les mains innocentes ou pures ;
Il saignera sur toi, et complaignant d'injures
Il demandera justice au juge aveugle Amour :
Tu diras : C'est Vénus qui l'a fait par ses ruses,
Ou bien Amour, son fils : en vain telles excuses !
N'accuse point Vénus de ses mortels brandons,
Car tu les as fournis de mèches et flammèches,
Et pour les coups de trait qu'on donne aux Cupidons
Tes yeux en sont les arcs, et tes regards les flèches."
Agrippa d' AUBIGNÉ, Le Printemps
08:27 | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
Superbe photo, c'est plus vert que chez moi, il y au moins deux semaines d'écart entre Paris et les Ardennes pour l'arrivée de la verdure.
Quel beau poème !
Bon mercredi à toi.
Écrit par : Julie des Hauts | 20/03/2013
Merci Julie pour Agrippa. Bonne journée aussi à toi. Je t'embrasse.
Écrit par : Sophie | 20/03/2013
Ah ! Les mortels brandons...
Écrit par : la Mère Castor | 20/03/2013
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Écrit par : Sophie | 22/03/2013
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