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10/02/2013

Le violoncelliste aux yeux brillants noirs et profonds

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Merveilleux concert ce matin. Le piano est là avant que le concert commence. Mais pas le violoncelle bien sûr, il arrive tenu par le violoncelliste et dés la première note, le son est magnifique. Le violoncelliste, dont l'arrière grand-père est le demi-frère de maman, a les yeux noirs et brillants et profonds (ne me demandez pas ce que c'est des yeux "profonds"! je ne sais pas. Des fois on emploie des adjectifs comme ça, qui n'ont pas de sens, mais dont la faiblesse donne une idée quand même de ce qu'on voudrait dire, non?). Il a un geste large du bras, des cheveux gris longs bouclés qui de loin lui donnent l'air peut-être d'un homme du dix-huitième siècle, mais c'est un concert autour de Proust, il joue Fauré que Proust aimait beaucoup, et Saint-Saëns, et aussi un contemporain Thomas Adès (né en 1971) dont un "cancan macabre" pas mal du tout, et puis à la fin cette merveilleuse sonate archi-célèbre  en la majeur de 1888 de César Franck (dont Pierre Dac disait "il vaut mieux avoir l'âge de ses artères que de César Franck" !) le seul morceau que je connaissais.(pour violon ou violoncelle). Et qui est peut-être la sonate de Vinteuil dont parle Proust dans Un amour de Swann.(..La combinaison de son motif voluptueux et de son motif anxieux...")

En rappel quand il est revenu sur scène avec la jeune pianiste, il annonce avec un accent  exquis (il est anglais): "Encore une romance de Saint-Saëns". En sortant du théâtre, hop, il s'est mis à neiger, c'était beau comme dans un film, au-dessus du métro aérien de La Chapelle.

 

PS: sur internet écoutez absolument ces 30 minutes sublimes, jouées par Ivry Gitlis et Martha Argerich, c'est une version que j'adore, très tzigane, très passionnée, enregistrée au Japon en 1988 en direct (euh oui je n'ai pas raffolé de la pianiste ce matin, très aseptisée)

 

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Commentaires

C'est formidable, les concerts en salle, avec la musique qui se fait devant nous, sans intermédiaires, aussi perfectionnés soient-ils.

Chez moi, il n'y en pas souvent, mais je me souviens d'un moment d'enchantement, quand j'ai pu voir et écouter Yehudi Menuhin dans une église à Sedan. C'est un ravissement que je n'oublierai jamais.

Écrit par : Julie des Hauts | 11/02/2013

Quelle merveille d'avoir pu écouter Menuhin...Ce souvenir peut remplir une vie.

Écrit par : Sophie | 12/02/2013

Je n'ai pas "souvent" écouté ces beaux concerts, sinon jamais, cela est émouvant de voir jouer devant nous ces belles musiques
Ton texte Sophie est si bien écrit avec maints détails, chez nous nous il doit bien y avoir ce genre de musique au "Quartz" grand centre de la culture, j'ai du retard de connaissances sur ce sujet...

Écrit par : jos | 11/02/2013

Au Quartz joue parfois un chef d'orchestre que j'adore: Jean-Christophe Spinosi. Il y a un concert en mars et je ne pourrai pas y aller, grrr!

Écrit par : Sophie | 12/02/2013

Les commentaires sont fermés.