20/07/2013
Femmes regardant dans un miroir la cicatrice de leur cou
sous Picasso: Brancusi (1909)
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19/07/2013
Ce n'est plus un frigo, c'est un poulailler !
D'habitude on manque toujours d'oeufs dans cette maison.
Mais là, je ne fais ni cuisine, ni desserts, ni gâteaux: pas la force en ce moment.
Ainsi, comme le disait Sénèque: "de ovo in frigo, como buenae formae barometro" !
23:42 | Lien permanent | Commentaires (5)
La dignité dont parle Patrice Chéreau, sans employer ce mot
Elektra
Dans un entretien paru hier soir dans Le Monde, Patrice Chéreau dézingue les directeurs de théâtres subventionnés qui ne veulent pas laisser leur place, et dit avec clarté qu'il faut savoir la laisser (sa place). C'est énoncé brutalement, et quelle bonne chose rafraichissante face à la vraie brutalité, celle de tous ceux qui en effet se considèrent propriétaires de leur poste, où qu'ils soient, ou de leur mandat, ou de quoi que ce soit. Je ne connaissais pas Benoin le directeur du théâtre de Nice qu'il assassine particulièrement, ce gars qui pour rester en place a osé proposer: "Je dirigerai avec une femme comme ça ya pas besoin que je parte". Et quand Chéreau dit que Zabou Breitman (la femme) "vient de nulle part", ça parait vache mais il a raison: soit elle dirige seule, soit elle ne se soumet pas à cet alliage humiliant.
Je suis allée voir la programmation du théâtre, subventionné, donc, de Nice. Horrible. Comme partout. Plein de "d'après...", "d'après Racine", d'après untel, un machin de Bernard Pivot (?!), Van Cauwelaert (!), des conneries, des sombres conneries, il y en a plein partout en province des théâtres comme Nice, bourrés d'Emmanuel Schmitt et Yasmina Reza. Je n'aime pas ces théâtres.
Benoin ça fait onze ans qu'il est directeur de ce théâtre dont je ne vois pas la différence de programmation avec un théâtre privé. (Ceci dit, ne me poussez pas sur le sujet des théâtres subventionnés, je crois que je suis très contre. Raison de plus !)
Quant à Jean- Marie Besset, directeur depuis 5 ans du théâtre de Montpellier, il pleurniche que c'est dégueulasse de ne pas l'aimer, lui aussi il veut rester, calimero dans son bateau pfff.
Chéreau n'utilise pas le mot de dignité mais c'est de cela qu'il parle en effet en disant qu'il faut savoir partir. Il est tranchant, brutal et pas langue de bois, c'est très bien. Ill n'évoque pas la "dignité". Mais c'est cela qui est en question. Enfin, d'argent aussi. De pouvoir. De "rentes de situation". Il emploie cette expression et c'est celle qui convient et partout, elles dégoûtent.
Bon, il y aurait plein d'autres choses à dire. Et aussi que dans le même Monde on peut lire (ou pas) un irritant portrait d'Olivier Py. Et aussi qu'à Aix en Provence on peut (?!) ces jours-ci voir et écouter "Elektra" de Strauss (mis en scène par Chéreau) et que si j'ai une baguette magique, ce soir j'y vais! (tant qu'à faire, une place à 240 €, merci baguette magique !)
PS: le premier qui dit qu'il reconnait Roselyne Bachelot sur la photo, est aussi bête que moi !
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