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05/08/2016

Je m'ennuie de là-bas ! (du ciel sur la mer, des papillons dans le jardin, et des agapanthes)

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Félix Vicq d'Azir (1748-1794)


411kle10.jpgPremier médecin de Marie-Antoinette, c'est le père de l'anatomie ("Anatomie, à table !"). Mais j'ai quoi avec les médecins ? Vous vous demandez. En fait, je les ai toujours aimés. Dans une autre vie, j'aurais aimé être médecin/épouser un médecin/enfanter des médecins. Je trouve ce métier magnifique. Oui ça me subjugue qu'on puisse faire ça. Toucher le corps malade des autres etc. Même si aujourd'hui les docteurs touchent plus leur ordinateur que le corps des malades, ah ah. Bref. Bref je découvre ce Félix Vicq d'Azir et son nom formidable.

"....En sa qualité de secrétaire perpétuel de la Société royale de médecine, Vicq d’Azyr était chargé de prononcer les éloges des membres disparus. Au cours des dix-sept ans d’existence de la Société, il eut ainsi à rendre hommage à plus de cinquante de ses pairs, français ou étrangers. Parmi eux, des savants de renom européen comme Haller, Carl von Linné (1707-1778) ou Pieter Camper (1722-1789), l’inventeur du célèbre « angle facial », des médecins comme Anne-Charles Lorry (1726-1783), le co-fondateur de la Société François de Lassone, Joseph Lieutaud (1703-1780), ou les Anglais John Fothergill (1712-1780) et William Hunter (1718-1783), mais aussi de chimistes comme Pierre-Joseph Macquer (1718-1784) ou le Suédois Carl Wilhelm Scheele (1742-1786), l’agronome et ingénieur Henri-Louis Duhamel de Monceau (1700-1782), ou encore Claude-Henri Watelet (1718-1786), homme de lettres qui donna à l’Encyclopédie des articles sur la peinture et la gravure, et auteur d’un Dictionnaire des beaux-arts (Paris, Panckoucke, 1788-1791).

Les éloges de Vicq d’Azyr, qui occupent les trois premiers volumes des Œuvres publiées par Moreau de la Sarthe en 1805, furent aussi imprimés du vivant de leur auteur, dans des cahiers qui étaient distribués gratuitement et séparément. Destinées à un public plus large que celui des membres de la Société royale de médecine, ces pièces oratoires louées par ses biographes comme des modèles d’éloquence et d’érudition, furent un instrument dont Vicq d’Azyr s’est servi pour asseoir sa réputation littéraire auprès d’autres cercles que celui du monde scientifique et médical. Appartenant à un véritable genre à part entière, commentés en tant que tels dans leur style, comparés à cet égard et en termes d’ampleur thématique ou de profondeur de vues avec ceux des secrétaires de l’Académie royale des sciences, Fontenelle et Condorcet, ces éloges permirent à Vicq d’Azyr de franchir un pas supplémentaire dans sa carrière : l’entrée à l’Académie française. Il posa une première fois sa candidature en 1787, au quarantième fauteuil, mais il ne fut élu qu’à sa deuxième tentative, le 12 juin 1788, au fauteuil numéro 1, où il succéda à Buffon, décédé le 10 avril de cette année. Son discours de réception, prononcé le 11 décembre, fut l’éloge de son prédécesseur, l’ancien intendant du Jardin du Roi qui en 1777 avait refusé de le confirmer au poste de professeur d’anatomie.

Dans cet éloge, peut-être le plus important de tous ceux qu’il prononça, Vicq d’Azyr prend l’exemple de Buffon pour mettre l’accent sur les liens entre la culture scientifique et les lettres, une allusion qui ne paraît pas viser uniquement une justification de sa propre présence au sein de l’Académie. Elle traduit plutôt, si on la met en relation avec d’autres de ses écrits – en particulier le reste de ses éloges – une vision des sciences marquée par l’histoire. C’était en effet en comparant, dit-il, « les grands Ecrivains dont notre siècle s’honore, avec ceux par qui les siècles précédens furent illustrés », qu’on pouvait constater comment « la culture des Sciences a influé sur l’art oratoire, en lui fournissant des objets & des moyens nouveaux ». Les progrès des sciences nourrissent ceux de l’ensemble des œuvres de l’esprit, auquel les sciences appartiennent en y occupant une place de choix : « Ce qui distingue les Ecrivains philosophes […] c’est qu’ils ont trouvé dans la Nature même, des sujets dont les beautés seront éternelles, c’est qu’ils n’ont montré les progrès de l’esprit que par ceux de la raison, qu’ils ne se sont servis de l’imagination qu’autant qu’il falloit pour donner des charmes à l’étude ». ..."(site de la Société française d'histoire de la médecine)

Bon, et si vous avez le courage, - mais c'est trop bien !- voici le lien de son discours de réception à l'Académie Française le 11 décembre 1788 (Sabine, pourquoi le lien n'est pas actif ? faut que je fasse quoi ? Merci !)

http://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-de-felix-vicq-dazy

 

 

04/08/2016

Marie-François Xavier Bichat (1771-1802)

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 Il a 18 ans en 1789. Son père est médecin. Il commence ses études de médecine à Lyon, publie le célèbre "Traité des membranes" en 1799, l'année du coup d'état du 18 Brumaire, et devient médecin en 1800 à l'Hôtel-Dieu (en partie vendu aujourd'hui, honte au gouvernement de François Hollande). Et meurt à 30 ans de la typhoïde -ou des suites d'une chute ?- après avoir disséqué moult cadavres, 600 dit-on. (Enfant, il disséquait les chats).

Flaubert, dont le père était chirurgien, dira: "La médecine moderne est sortie du tablier de Bichat". Allez, quelques lignes de Madame Bovary, à propos du Docteur Larivière:

"...Il appartenait à la grande école chirurgicale sortie du tablier de Bichat, à cette génération, maintenant disparue, de praticiens philosophes qui, chérissant leur art d'un amour fanatique, l'exerçaient avec exaltation et sagacité ! Tout tremblait dans son hôpital quand il se mettait en colère, et ses élèves le vénéraient si bien, qu'ils s'efforçaient, à peine établis, de l'imiter le plus possible ; de sorte que l'on retrouvait sur eux, par les villes d'alentour, sa longue douillette de mérinos et son large habit noir, dont les parements déboutonnés couvraient un peu ses mains charnues, de fort belles mains, et qui n'avaient jamais de gants, comme pour être plus promptes à plonger dans les misères. Dédaigneux des croix, des titres et des académies, hospitalier, libéral, paternel avec les pauvres et pratiquant la vertu sans y croire, il eût presque passé pour un saint si la finesse de son esprit ne l'eût fait craindre comme un démon. Son regard, plus tranchant que ses bistouris, vous descendait droit dans l'âme et désarticulait tout mensonge à travers les allégations et les pudeurs. Et il allait ainsi, plein de cette majesté débonnaire que donnent la conscience d'un grand talent, de la fortune, et quarante ans d'une existence laborieuse et irréprochable...."

 

et je pense très fort ce soir à l'oncle du Professeur Ronchon, malade et hospitalisé à

Bichat, cet immense hôpital à la porte de Saint Ouen.