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04/05/2013

Le général de Gaulle, comme Saint-Louis

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Charles De Gaulle

 

En entendant hier jouer des enfants dans le petit square en bas de l'immeuble, je me disais qu'ils étaient tous nés au XXIème siècle, et que, encore plus que mes enfants, nés en 1990 et 1995, ils verraient De Gaulle comme Saint-Louis, et à vrai dire je me suis rendue compte que je n'avais jamais parlé de De Gaulle avec eux. Comme Saint Louis c'est à dire comme à un personnage de l'histoire de France, pas une personne "vivante".

De Gaulle qui est pourtant né en 1890, comme Egon Schiele, Fritz Lang, Pasternak, Maurice Genevoix, Man Ray et Agatha Chrsitie, l'année de la mort de Van Gogh, cent ans avec mon premier enfant, est pourtant complètement vivant pour moi. Je me souviens comme hier du non au  référendum qui l'a fait quitter le pouvoir. Mon grand-père paternel l'adorait. Ma grand-mère maternelle ne l'aimait pas. On parlait de lui chez mes parents. On disait "Le grand Charles" avec tendresse.(pas ma grand-mère maternelle qui haïssait Pétain et disait que jeune il avait servi Pétain. Mais forcément)

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Charles De Gaulle et Yvonne Vendroux (1921)

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Mon grand-père est mort comme lui, presque un an jour pour jour après, de la même mort, une rupture d'anévrisme, De Gaulle en faisant une réussite, mon grand-père en remontant de son jardin. De Gaulle à 80 ans. Mon grand-père à 70 ans. Il était le cadet de De Gaulle de 9 ans, né au XIXème siècle ric-rac.

Regardez la modestie de leurs pieds (je suis obsédée en ce moment par ce que disent les godasses sur les gens)

 En-dessous la beauté de ces lignes très connues, à apprendre par coeur pour demain !

" Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l'inspire aussi bien que la raison. Ce qu'il y a en moi d'affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J'ai d'instinct l'impression que la Providence l'a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S'il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j'en éprouve la sensation d'une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n'est réellement elle-même qu'au premier rang : que seules de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays tel qu'il est, parmi les autres, tels qu'ils sont, doit, sous peine de danger mortel, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans grandeur."

Charles de Gaulle, Mémoires de guerre, tome 1, Plon, 1954


03/05/2013

L'amour est exact

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Ma maladie de toujours, de ne pas supporter Virginia Woolf mais la splendeur de "Nous gelons dans cette clarté" (Thomas Bernhard)

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